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Présidents - Président italien Cossiga

  http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/etonnantes-declarations-de-l-32957

parCarlo Revelli(son site)mercredi 12 décembre 2007

Etonnantes déclarations de l’ancien président italien Cossiga au sujet du 11 septembre 2001

Francesco Cossiga, un des présidents de la République qui a le plus marqué l’histoire politique italienne récente, vient de faire une déclaration incroyable au Corriere della Sera, un des principaux quotidiens du pays : selon ses dires l’attaque du 11 septembre 2001 aurait été planifiée et exécutée par la CIA et le Mossad... Coup de folie ? Illumination ? Provocation ? Quoi qu’il en soit pratiquement aucun média traditionnel n’a repris cette étonnante affirmation.
Après le « coming-out  », tout aussi peu médiatique, de Jean-Pierre Chévènement en 2006, voici venu le tour d’un autre ministre de la Défense et de l’Intérieur, devenu en 1985 président de la République italienne.
 
Des déclarations étonnantes et peu médiatisées
Les déclarations du président Francesco Cossiga du 30/11/2007, à la principale agence italienne (Ansa) et reprises par le Corriere della Sera, (700 000 lecteurs quotidiens), ne peuvent laisser personne indifférent. En effet, en faisant référence à un récent enregistrement attribué au chef d’Al-Qaeda, voici ce que déclare le sénateur à vie italien :
"[Dans cet enregistrement] Ben Laden aurait confessé être l’auteur de l’attaque du 11 septembre 2001 sur les deux tours de New York, alors que tous les milieux démocrates américains et européens, et parmi eux le centre gauche italien, savent très bien que cette attaque désastreuse a été planifiée et exécutée par la CIA américaine et le Mossad avec l’aide du monde sioniste afin d’accuser les pays arabes et pour persuader les puissances occidentales d’intervenir tant en Irak qu’en Afghanistan."

Curieusement, dans son article, le Corriere della Sera ne met pas trop l’accent sur cette incroyable déclaration de Cossiga, mais insiste davantage sur les accusations que Cossiga lance à Berlusconi. En effet tant le titre que le sous-titre ainsi que le chapeau de l’article se focalisent sur une polémique entre Cossiga et Berlusconi. Plus précisément, en faisant référence à l’enregistrement en question (dans lequel Ben Laden « menace » Berlusconi, Sarkozy, Brown, Blair et Aznar). Cossiga déclare qu’il ne s’agit en réalité que d’un montage fictif réalisé dans les studios télévisés (Mediaset) de l’ancien Premier ministre italien... Etonnante déclaration.

Cossiga précise par ailleurs que ce piège a été élaboré afin de créer une vague de solidarité en faveur de Berlusconi au moment même où le Cavaliere était mis en cause par des informations concernant les collusions entre les chaînes publiques de la RAI et les chaînes privées de son groupe Mediaset. En effet, comme le précise une récente dépêche de l’AFP, Berlusconi a été récemment accusé d’avoir infiltré la RAI pendant sa propre présidence au sommet du gouvernement...

Silence radio sur les médias traditionnels. Ceci est d’autant plus étrange qu’habituellement les médias italiens adorent reprendre et commenter à l’infini les déclarations de l’ancien président...



Un président respecté, parfois craint mais pas toujours fiable
Francesco Cossiga n’est pas n’importe qui. Comme nous le rappelle Wikipedia,
« professeur de droit constitutionnel à l’université de Sassari, entré tout jeune dans la Démocratie chrétienne, proche de l’ancien président de la République Antonio Segni, Francesco Cossiga a finalement rejoint l’aile progressiste de son parti, dont le chef était Aldo Moro. Député de 1958 à 1979, sénateur de 1979 à 1985, il a été deux fois sous-secrétaire d’Etat à la Défense (1966-1970) et cinq fois ministre (1974-1978). En particulier, il a été ministre de l’Intérieur de janvier 1976 à mai 1978. Il a re-structuré la police italienne, la protection civile et les services secrets. Il était ministre de l’Intérieur au moment du kidnapping et du meurtre d’Aldo Moro par les Brigades rouges. Il démissionna quand Moro fut retrouvé mort, Via Michelangelo Caetani, le 9 mai 1978. Il a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres italien dans deux gouvernements successifs (...). Il a été élu président du Sénat en juin 1983. Il a ensuite exercé, de juin 1985 à 1992, les fonctions de président de la République italienne. Il est élu à une majorité écrasante de députés, de sénateurs et de délégués des régions, y compris ceux du Parti communiste italien qui étaient dans l’opposition. A partir de 1990, il a pris ses distances de la Démocratie chrétienne et ses déclarations (les «  esternazioni ») à la presse et à la télé se sont faites fracassantes. Il démissionna de son poste en avril 1992, donc deux mois avant la fin de son mandat, pour protester contre certains aspects du système politique italien ».
D’une manière générale, même s’il aime souvent mêler vérités, ironie et bluff dans ses attaques, il est globalement respecté par une bonne partie de la classe politique italienne pour son passé, pour son honnêteté intellectuelle et pour son franc parler même si certains affirment en rigolant qu’il est devenu fou depuis quelques années... En même temps, ses déclarations et ses attaques passées le font aussi craindre par certains hommes politiques et industriels (cf. le réseau Gladio plus bas). Cossiga est connu par ailleurs pour ses réflexions "assassines" qui lui ont valu le surnom de "picconatore" (celui qui démolit un mur à coups de pioche).

Cela dit, il possède aussi une tendance à attaquer tous azimuts ses adversaires pour ensuite tout oublier... Cette attitude énigmatique laisse craindre à certains qu’en réalité les déclarations de Cossiga sur le 11/09 seraient une pure provocation, voire du second degré ou un simple piège (même le député Giulietto Chiesa qui pourtant ne croit pas à la théorie officielle des attentats semble avoir quelques doutes)... Mais quelle serait sa motivation à se décrédibiliser ainsi si tel était le cas ? Par ailleurs, il est utile de rappeler que les doutes de Cossiga au sujet du 11-Septembre remontent à 2001. En effet, Cossiga a soupçonné, tout de suite après les attentats, des complicités à l’intérieur du système de sécurité américain (cf. l’interview dans le quotidien italien La Stampa le 14 septembre 2001, reproduite dans l’ouvrage de Griffin Tarpley).

 

 


Cossiga et le réseau Gladio
Pour mieux cerner Cossiga, sa personnalité et son rôle dans l’histoire récente italienne, il est utile de se remémorer ce qu’a été l’organisation Gladio dont Cossiga était membre et qu’il a contribué à faire connaître au grand public à la fin de son mandat présidentiel (avec également Giulio Andreotti). Wikipedia offre une synthèse assez claire de ces événements troubles de l’histoire récente italienne et européenne :

"Gladio (Glaive en italien) désigne le réseau italien des stay-behind, cette structure clandestine de l’Otan créée après la Seconde Guerre mondiale pour parer à une menace d’invasion soviétique. On désigne couramment par ce nom l’ensemble des armées secrètes européennes (...).

Gladio a été mis en place dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale sous l’égide de la CIA et du MI6, comme structure de l’Otan répondant directement au SHAPE. Cette structure avait comme fonction de «  rester derrière » en cas d’invasion soviétique, afin de mener une guerre de partisans. Dans cet objectif, des caches d’armes étaient disposées un peu partout.

Cependant, sous direction de la CIA, Gladio aurait aussi tenté d’influencer la politique de certains pays, notamment en Italie, en Grèce ou en Turquie. Ces influences furent désignées en Italie par l’expression «  stratégie de la tension », qui aurait débuté avec l’attentat de la place Fontana, à Milan le 12 décembre 1969, qui devait, selon Vincenzo Vinciguerra, pousser l’État italien à déclarer l’état d’urgence [avec l’aide de la loge maçonnique P2]. Le massacre de la gare de Bologne, de 1980, est également imputé par certains à Gladio. (...)

Le Premier ministre italien Giulio Andreotti a confirmé qu’en 1964 les renseignements militaires italiens avaient rejoint le « comité clandestin allié » dont les États-Unis, la France, la Belgique, la Grèce faisaient notamment partie."



Conclusion

Difficile de se faire une opinion sur cette histoire abradacabrantesque. Une seule chose est sûre : depuis plusieurs mois la désinformation autour du 11-Septembre atteint son paroxysme comme le démontre notre dossier ainsi que l’article de ce jour d’Eric Laurent consacré à la guerre en Iran.

Au sujet de Cossiga, il est peut-être devenu fou, néanmoins il demeure sénateur à vie, activement impliqué dans la vie politique et médiatique de son pays. D’ailleurs, depuis la victoire d’un souffle de Prodi sur Berlusconi, ses votes au sénat ont été souvent déterminants pour empêcher le gouvernement actuel de tomber... Toute la presse italienne commente abondamment le dernier vote salvateur de Cossiga (le 7 décembre dernier), mais n’évoque absolument pas ses déclarations de la semaine précédente... Ce qui fait dire à l’AFP que le gouvernement Prodi reste suspendu à un fil. Un fil bien difficile à dérouler apparemment..

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Ministre - Nouveau témoignage

11-Septembre : Un nouveau document confirme le témoignage du ministre Mineta, Dick Cheney était au courant de l’approche du Pentagone par le vol 77

Parmi les témoignages faits devant la Commission d'enquête sur le 11/9 qui n'apparaissent pas dans le rapport rendu public en août 2004, figure en bonne place celui de l'ex-ministre des Transports, Norman Mineta. Au moment des faits, celui-ci se trouvait dans ce qu'on appelle le "bunker" sous la Maison-Blanche en compagnie de Dick Cheney, le Vice-président de G.W.Bush. La partie de son témoignage qui ne cesse d'intriguer tous ceux qui s'intéressent aux détails de ces événements (voir la vidéo ci-dessous), est certainement sa description des trois irruptions successives d'un aide de camp de Dick Cheney venant informer ce dernier de l'approche d'un appareil qui se trouve à... 50 miles, puis à ...30 miles...à 10 miles... avant que le vol 77 ne percute finalement le Pentagone à 9 h 37. Notez bien que si ce témoignage pour le moins dérangeant a disparu du rapport de la Commission, c'est sans doute parce qu'il contredit nombre de points-clefs de la version officielle, comme l'heure d'entrée de Dick Cheney dans le bunker, ou le fait que les autorités avaient perdu la trace du vol 77, prenant ainsi la défense aérienne par surprise.
Il se trouve qu'une copie manuscrite d'un document des services secrets récemment mise à disposition par l'avocat de la Commission lui-même, John Farmer(*) vient corroborer le témoignage de Norman Mineta. On y voit les mêmes horaires et les mêmes distances notés à la main. 
Il se confirme donc que Dick Cheney était au courant l'approche du pentagone par le vol 77. Si la version du ministre Mineta est vérifiée,et on se doute que le ministre n'accuse pas son supérieur hiérarchique à la légère ; une foule de questions en découle, à commencer par celle-ci : "Pourquoi ne pas avoir donné l'alerte et fait évacuer (entre autres) le Pentagone, sauvant ainsi les vies de 189 personnes qui y ont péri ce jour-là" ?

Norman Mineta, ex-ministre des Transports
de George W. Bush


Un nouveau document confirme le témoignage de Norman Mineta à propos du Vice-président Dick Cheney
par Marc Gaffney, le 11 mars 2011, sur 911Blogger
Traduction Daniel pour ReOpenNews
John Farmer(*) vient de publier un document à partir des des dossiers de la Commission du 11 Septembre qui appuie fortement le témoignage public de Norman Mineta devant celle-ci. Voici le lien : http://forums.randi.org/showpost.php?p=6959886&postcount=131
Le document est un [extrait du] journal de bord du 11 Septembre tenu par les services secrets, et il confirme que ces derniers suivaient le vol American Airlines 77 alors qu’il s’approchait de Washington le 11 septembre 2001.
John Farmer, qui a continué son action basée sur la Freedom of Information Act (FOIA) [Loi sur la liberté de l'information - Ndt] pour l’obtention des données radars RADES du 11 Septembre, explique dans son postque les données radars du 11/9 s’accordent parfaitement avec la chronologie des services secrets. Farmer a [enregistré] les données radar du 11/9 sur son ordinateur et les a mis à disposition des autres chercheurs sur le 11/9.
Le document a d’abord été rendu public en janvier 2009 par la NARA (National Archives and Records Administration), avec de nombreux autres dossiers de la Commission 11/9. Erik Larson l’a envoyé au site Scrib.com en avril 2009, d’où il peut être téléchargé :
Toutefois, à l’époque, Erik a sous-estimé l’importance du document qui de façon étonnante, est passé inaperçu pendant plusieurs mois.
Il est également disponible ici (téléchargement plus facile)
Je viens juste de recevoir confirmation que l’écriture est effectivement celle du collaborateur de la Commission du 11/9 Miles Kara, qui a obtenu l’accès aux documents originaux des services secrets pendant l’enquête officielle de la Commission. Kara n’a pas été autorisé à sortir avec le document des services secrets, alors il l’a recopié à la main.
Remarquez, cela signifie que la Commission du 11/9 possède cette information, mais a choisi de l’enterrer, pourquoi ? Peut-être pour couvrir le Vice-président Dick Cheney ? Si quelqu’un a une meilleure explication, je voudrais bien l’entendre.
Je dois mentionner, sur la base d’emails, que Miles Kara estime que Mineta est arrivé [dans le bunker de] la Maison Blanche beaucoup plus tard, et a confondu [le vol] United Airlines 93 en mode "coast track" (avion ne donnant plus aucun écho radar ) avec le vol AA 77. Kara pense aussi que les Services secrets n’ont pas évacué Cheney vers le sous-sol de la Maison Blanche avant environ 9 h 35. Je ne suis pas d’accord avec la chronologie de Kara. En 2002, Karl Rove a dit à MSNBC qu’immédiatement après que G.W.Bush eut quitté la salle de classe en Floride (c’est à dire à 9 h 16), il avait tenté de joindre Cheney par téléphone, mais n’a pas réussi du fait que Cheney était [précisément] en train d’être évacué. Ceci est compatible avec la chronologie donnée par Richard A. Clarke (Against All enemies, p.2-5.). En effet, pour Clarke aussi, Mineta a rejoint Cheney [dans le bunker] de la Maison Blanche à un moment situé entre 9 h20 et 9 h 28.
Il est amusant de voir que Farmer a choisi de publier ce document sur le site Randi.com – parmi tous les sites possibles – c’est-à-dire véritablement dans la fosse aux lions. De ce que j’ai entendu, il y a eu beaucoup de grincements de dents là-bas depuis que cela s’est produit. À mon avis, il est grand temps que les cyniques de RANDI ravalent leur propre stupidité. Puissent-ils se jeter [sur ces informations] et changer d’attitude.
Pour ceux qui ont besoin de se rafraichir la mémoire, voici le témoignage de Mineta.


11 sep. 2001 : témoignage saisissant du Secrét... par ReOpen911
Traduction Daniel pour ReOpenNews

Notes ReOpenNews
(*) John Farmer : ancien conseiller juridique de la Commission sur le 11/9. Il a affirmé en prélude à la sortie de son livre "The Ground Truth" qu’« à un certain niveau du gouvernement, (…) il y a eu un accord pour ne pas dire la vérité sur ce qui est arrivé ».


En lien avec cet article :
Et aussi les articles :


A lire aussi :
Peter Dale SCOTT, La Route vers le nouveau désordre mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis), paru aux Éditions Demi Lune, collection Résistances, 2010 ; 509 pages. Dans la dernière partie de l’ouvrage, Peter Dale Scott se penche notamment sur les incohérences dans l’emploi du temps de Dick Cheney le matin du 11-Septembre et nous dresse un scénario plausible de mise en oeuvre de la "Continuity of Governement" ou COG par Cheney et Rumsfeld. Lire aussi la recension de ce livre par le Général Bernard Norlain.


hibou ecrit Cette petite Emma est autiste mais a une voix merveilleuse

Ministre - Richard Clarke / Pirates/ Tenet

  http://www.reopen911.info/News/2011/08/12/11-septembre-la-cia-de-george-tenet-a-tente-de-recruter-2-des-pirates-avant-le-119-affirme-richard-clarke-ex-conseiller-a-la-maison-blanche/

11-Septembre : « La CIA de George Tenet a tenté de recruter 2 des pirates avant le 11/9  » affirme Richard Clarke, ex-conseiller à la Maison Blanche



Dans le documentaire-choc SecrecyKills1 qui sera diffusé aux USA pendant les célébrations du 10e anniversaire des attentats, l’ancien conseiller à la Securité nationale Richard Clarke, homme de confiance des présidents Clinton et Bush, accuse nommément l’ex-chef de la CIA George Tenet d’avoir essayé de recruter deux des pirates de l’air avant le 11-Septembre, puis d’avoir dissimulé toutes les informations relatives à ces deux terroristes, même vis-à-vis de la Maison Blanche et des dirigeants du FBI. Cet ancien homme-fort de l’Administration Bush chercherait à faire porter le chapeau à Tenet pour protéger son ancien président George W. Bush, Dick Cheney, le FBI de Robert Mueller, et les autres agences de renseignements US qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Rappelons quand même que malgré la gravité de ces accusations, la véritable question est de connaitre le véritable rôle de ces 19 pirates de l’air le jour des attentats, étant donné que, contrairement à la croyance populaire, rien à ce jour ne prouve que 19 musulmans aient détourné des avions le 11-Septembre
L’interview de Richard Clark diffusée dans le documentaire SecrecyKills est disponible (en anglais sur le site de FF4Films. Voir video en fin d’article).

Richard A. Clarke en 2010., Markus Schreiber / AP Photo


11-Septembre : Une nouvelle accusation explosive
Dans un tout nouveau documentaire, l’ex-conseiller [de la Maison Blanche] pour la Sécurité nationale Richard Clarke affirme que la CIA a recruté les pirates de l’air du 11/9, et a ensuite dissimulé cette information. Voici l’article de Philip Shenon à propos des dénégations de George Tenet (ex-directeur de la CIA).
Par Philip Shenon, The Daily Beast, le 11 août 2011
Traduction GV & Martin pour ReOpenNews
A un mois du 10e anniversaire des attentats du 11/9, l’ex-directeur de la CIA George Tenet et deux hauts dirigeants s’élèvent avec force contre les allégations selon lesquelles en 2000 et 2001 ils auraient délibérément caché des informations à la Maison Blanche et au FBI, lesquelles informations auraient pu aider à empêcher les attentats.
Ces affirmations explosives, mais non prouvées, proviennent d’un homme que Tenet considérait autrefois comme un ami proche : l’ex-tsar de l’antiterrorisme à la Maison Blanche, Richard Clarke, qui porte ces accusations contre Tenet et la CIA dans un documentaire qui sera diffusé lors du 10e anniversaire, le mois prochain. Des extraits de l’interview de Clarke ont été fournis au Daily Beast par les producteurs du documentaire.
Dans l’interview donnée pour ce documentaire, Clarke propose une théorie révolutionnaire qui, si elle est vérifiée, obligerait à réécrire l’histoire des attentats du 11/9 ; [selon lui], la CIA a intentionnellement caché des informations à la Maison Blanche et au FBI en 2000 et 2001, sur deux terroristes saoudiens qui se trouvaient sur le sol des USA – ces mêmes terroristes se transformeront en pirates kamikazes le 11-Septembre.
Clarke explique que même s’il ne peut effectivement pas le prouver, la CIA a dissimulé ces informations du fait que l’Agence avait essayé de recruter les terroristes lorsqu’ils vivaient dans le sud de la Californie sous leurs vrais noms, afin de les employer comme agents infiltrés dans al-Qaida. Les tentatives de recrutement ayant échoué, les hauts dirigeants de la CIA ont continué de cacher ces informations de peur d’être accusés de « malversations et d’abus », a affirmé Clarke.
Il explique que si sa thèse est correcte, Tenet et les autres n’admettront jamais la vérité, « même si vous les soumettez au ‘’waterboarding’’. »
La thèse de Clarke traite d’un point central toujours resté mystérieux des attentats du 11/9, à savoir, pourquoi la CIA a-t-elle omis si longtemps d’informer la Maison Blanche et la direction du FBI, qu’elle savait que deux terroristes d’al-Qaïda étaient arrivés aux États-Unis en janvier 2000, quelques jours après avoir assisté à la réunion des chefs terroristes en Malaysie, que la CIA surveillait discrètement.
Dans sa réponse préparée dès la semaine dernière en vue de la diffusion du documentaire, Tenet explique que Clarke, qui s’était fait connaître du public en 2004 en dénonçant la Maison Blanche et les graves manquements des Services secrets avant le 11/9, a « soudainement inventé des théories sans fondement, contredites par les rapports et indignes d’être examinées sérieusement. »
La position de la CIA face à la Commission d’enquête sur le 11/9 et aux autres investigations gouvernementales a toujours été de dire que l’Agence n’avait pas localisé précisément les deux pirates de l’air, Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Midhar sur le sol des USA – et avait encore moins essayé de les recruter comme espions.
Certains officiels de l’Agence expliquent que le retard dans la transmission des informations concernant les deux terroristes constitue une faute grave, mais ils insistent sur le fait qu’il n’y avait aucune duplicité intentionnelle de la part de la direction de la CIA. Tenet a indiqué qu’il n’a pas été informé au sujet de l’arrivée d’Hazmi et de Mihdhar aux USA, même si cette information était très largement connue à des niveaux inférieurs de la CIA.
La Commission sur le 11/9 a examiné les rumeurs circulant dans la communauté du Renseignement, selon lesquelles la CIA avait essayé de recruter les deux terroristes – Clarke n’est pas le premier à en parler – mais l’enquête n’a débouché sur aucun élément pouvant étayer cette hypothèse. La Commission écrit dans son rapport final que « personne au FBI ou à la CIA n’a informé les niveaux supérieurs de la direction » au sujet des deux terroristes.
Cependant, lors de son interview, Clarke explique que son scénario, malgré son caractère apparemment improbable – à savoir, une tentative ratée de recrutement de terroristes par la CIA, et sa dissimulation par la suite (cover-up) – constitue « la seule possibilité rationnelle à laquelle je suis arrivé » et qui expliquerait pourquoi lui et d’autres à la Maison Blanche n’ont pas été tenus au courant à propos des deux terroristes, et ce, jusqu’au jour des attentats.
« J’ai beaucoup réfléchi à tout ça, » dit Clarke lors de l’interview qui a été réalisée en octobre 2009. Il indique que pour lui, la conclusion logique est qu’« il y a eu une décision prise à haut niveau à la CIA ordonnant à chacun de ne pas diffuser ces informations. » A la question de savoir qui aurait émis ces ordres, Clarke répond, « je pense qu’ils ont été émis par le directeur, » en référence à George Tenet.
Clarke, qui est aujourd’hui un consultant et un auteur à succès, avait déjà dans ses écrits évoqué la possibilité d’une vaste opération de dissimulation par la CIA au sujet d’Hazmi et Mihdhar, mais n’avait jamais visé nommément George Tenet ou d’autres membres de la CIA.
Il n’a pas souhaité répondre aux questions du Daily Beast lui demandant de développer ses propos et d’expliquer pourquoi il ne les avait pas répétés publiquement depuis l’interview de 2009. Les producteurs du documentaire, FF4 Films, ont contacté Clarke le mois dernier et ont indiqué qu’il maintenait ses déclarations.
Les producteurs, John Duffy et Ray Nowosielski1, avaient déjà produit un film documentaire très apprécié, Press For Truth sur le combat d’un groupe de familles de victimes du 11 Septembre pour obliger le gouvernement à ouvrir une enquête sur les attentats.
En terminant le documentaire radio, ils ont récemment fourni une copie des déclarations de Clarke à Tenet qui, avec deux des anciens membres de la CIA – à savoir Cofer Black, l’ex-chef du centre de lutte antiterrorisme de l’Agence, et Richard Blee, l’ancien chef de l’unité chargée d’Oussama Ben Laden -, ont publié une déclaration dénonçant [les affirmations de] Clarke.
« Richard Clarke a été un fonctionnaire compétent qui a bien servi son pays pendant de nombreuses années, » indiquent-ils dans ce communiqué. « Mais ses commentaires récents à propos du traitement du 11 Septembre sont irresponsables et profondément erronés. »
« Clarke part du présupposé que des informations importantes sur le transfert des futurs pirates vers les États-Unis lui ont intentionnellement été dissimulées au début de l’année 2000. Ce ne fut pas le cas. »
Le communiqué poursuit: « En s’appuyant sur l’idée fausse qui voudrait que l’information ait été dissimulée intentionnellement, M. Clarke a ensuite spéculé – tout en admettant se reposer uniquement sur son imagination, que la CIA aurait pu essayer de recruter ces deux futurs pirates de l’air. Ceci, comme beaucoup des choses que M. Clarke a dit dans son interview, est sans aucun fondement. »
Clarke, qui a coordonné la lutte antiterroriste de la Maison Blanche sous les administrations Clinton et Bush, a dit dans le passé qu’il avait été stupéfait d’apprendre après le 11 Septembre que la CIA avait connaissance depuis longtemps de la présence de Hazmi et Mihdhar aux Etats-Unis .
« A ce jour, je ne m’explique pas pourquoi, alors que j’étais tenu au fait de toutes les informations liées au terrorisme et de tous les détails, le directeur du centre de lutte contre le terrorisme ne m’en pas pas parlé, » s’est étonné Clarke dans l’interview du documentaire, se référant à Tenet et à Cofer Black. « Ils nous ont dit tout, sauf ça. »
Il a affirmé que s’il avait su quelque chose sur Hazmi et Mihdhar, même au dernier moment avant le 11 Septembre, il aurait ordonné une chasse à l’homme immédiate pour les trouver, et qu’il y serait parvenu à coup sûr, ce qui aurait peut-être permis de déjouer le complot du 11 Septembre.
« Nous aurions effectué une traque massive, » a-t-il dit . « Nous l’aurions menée publiquement. Nous aurions trouvé ces connards. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit, même si nous n’avions eu qu’une semaine. Ils utilisaient des cartes de crédit à leur propre nom. Ils logeaient à l’Hôtel Charles à Harvard Square, pour l’amour du ciel ! » s’est-il emporté, « Ces gars-là auraient été arrêtés dans les 24 heures. »

Philip Shenon
The Daily Beast, 11 août 2011

Note : (*) Philip Shenon est un journaliste d’investigation basé à Washington, DC. Il a effectué la quasi-totalité de sa carrière comme journaliste au The New York Times de 1981 à 2008. Il est l’auteur du best-seller « The Commission: The Uncensored History of the 9/11 Investigation ». Il a effectué de nombreux reportages en zone de guerre et a été l’un des deux reporters du Times embarqué avec les troupes au sol américaines lors de l’invasion de l’Irak pendant la guerre du Golfe en 1991.
Traduction GV & Martin pour ReOpenNews


Interview de Richard Clarke (extraits de SecrecyKills)



Note ReOpenNews :
  1. Les réalisateurs du documentaire SecrecyKills, Ray Nowieselski et John Duffy participaient hier soir (jeudi 11 août 2011) à un débat sur la chaîne américaine CPT12 (Colorado Public Television) après la diffusion de leur film « 9/11 Press for Truth ». Etaient aussi présents  Paul Thompson, le créateur de la Complete 911 Timeline, le sénateur Mike Gravel, tout comme le Lieutenant-Colonel Robert M. Bowman, vétéran de l’US Air Force et ancien responsable du développement des programmes spatiaux avancés sous les présidents Ford et Carter.


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